La Force du coeur de Petit Lièvre

La Force du coeur de Petit Lièvre

Notre chat Simba est un merveilleux animal de compagnie. Il se délecte de caresses, nous masse le ventre en douceur avec ses pattes de velours, ronronne de bonheur et de plaisir à la moindre cajolerie. Il se prélasse au soleil de longues heures, se perd dans des rêves sans fin sur les cousins du divan. Ses yeux ronds brillent de bonté. Dans nos bras, il se laisse porter comme un enfant. Mais lorsqu’il passe le pas de la porte, Simba notre chat est méconnaissable. Il devient chasseur, agresseur, abatteur, tueur, piégeur pour toutes les petites créatures qui bougent. Ses prunelles deviennent des sentinelles. Les animaux de la forêt le connaissent bien. Certains ont goûté à leur dépens ses dents bien acérées et la musculature de son corps d’athlète. Alors dès qu’il est lâché, tous les petits animaux s’effarent. « Gare, gare » sifflent les oiseaux perchés sur les branches des arbres. « Alarme, alarme » crient les écureuils. « Au secours Au secours » couinent les musaraignes en courant pour se cacher dans les trous de la terre.

Ce matin d’été, le soleil darde de bonne heure ses chauds rayons dans le ciel.  Depuis maintenant 4 semaines, Maman Lièvre allaite ses 3 petits. Mais ce matin, ses oreilles qui habituellement lui permettent de réguler sa température ne lui suffisent pas. Elle doit aller boire de l’eau fraîche du ruisseau et aussi apprendre doucement à ses petits de s’alimenter par eux-mêmes. Elle ne peut pas continuer à les allaiter indéfiniment.  Depuis quelques jours Maman Lièvre apprend à ses petits à sortir du gîte qu’elle a creusé dans les hautes herbes de la prairie à la lisière de la forêt pour suivre ses pistes et commencer à aller croquer les plantes vertes savoureuses. Ce matin, Petit Lièvre est tout heureux car toute la famille va se rendre au ruisseau. IL va enfin pouvoir aller sur ce sentier mystérieux qui appelle sa curiosité. « Danger » a dit Maman Lièvre  avant de partir, « danger de s’éloigner de ma piste, ne l’oubliez pas, les enfants »  en tapant fort de sa patte arrière. En file, les levreaux ont donc suivi leur maman, veillant à ne pas s’éloigner. A peine arrivés au ruisseau, le bruit de l’eau couvre tous les autres bruits.

Petit Lièvre est un lièvre avec un esprit curieux et prompt aux vagabondages d’explorations et de découvertes. Le ruisseau lui apparait comme un bijou brillant étincelant sur le tapis de mousse. La chanson de l’eau le charme et l’hypnotise. Il s’approche pour laper cette eau qui le surprend par sa fraîcheur. Habituellement, le lait de sa maman est tout chaud ! Il s’amuse des fines gouttelettes d’eau qui l’aspergent. Il se sent devenir légèreté. Le cœur en joie, le voilà qui saute à gauche à droite, vibrant avec la nature, courant pour attraper les rayons de soleil qui jouent à cache-cache parmi les branches des sapins verts.  Il s’éloigne du ruisseau et n’entend pas le rappel de sa maman. Il oublie ses recommandations. Enivré de liberté, il s’amuse avec les feuilles tombées de l’automne passé. Il fait des en galipettes en faisant tournoyer les feuilles autour de lui. Son museau est tout noir de terre fraîche qui lui colle aux narines. Il éternue à petits coups, tout étonné de cette nouvelle sensation qui le chatouille.  Et là il découvre une tendre petite fleur jaune d’or. Il l’observe dans ses détails. Il voit sa tige délicate s’incliner sous la brise légère. Il sent comme un doux parfum de miel.  Il s’approche pour la renifler de plus prés. Un petit coup de dent y risquerait-il ?

Pendant ce temps, il n’a pas entendu notre chat s’approcher de lui à pas feutrés.  Il ne l’a pas vu non plus se placer en affût, s’écraser comme une crêpe dans les branchages de sapins écroulés à terre, le rendant invisible. Il ne l’a pas vu non plus bondir comme une balle pour atterrir sur lui et le mettre à plat ventre. Il sent juste son corps enserré dans les mâchoires finement aiguisées de notre chat. Son monde semble basculer. IL ne comprend pas ce qui se passe. Il laisse alors passer un filet d’air dans sa bouche qui sort en un long couinement de plainte. Il tente de se débattre mais rien à faire, il est pris comme dans un piège. Son cou semble transpercé d’aiguilles. Il semble que sa vie se finit là avant même d’avoir pu la vivre ! Il essaie de se débattre pour s’enfuir mais en vain. Et c’est alors que la providence nous envoie Laurent, Marie et moi-même à son secours. Marie n’est pas une petite fille, selon l’âge calendaire, elle est déjà une jeune femme de 25 ans mais elle est, au niveau du cœur une enfant éternelle. Elle s’émerveille toujours du beau, du bien en chacun. Au bruit du cri de douleur de Petit Lièvre qui interrompt notre promenade, personne ne peut rester insensible. En larmes, Marie implore son père de sauver son ami. Oui la vie, dans son grand mystère,  a répondu à la prière de notre fille. Depuis des mois, elle demande en secret de rencontrer son animal guide.

Savez-vous que les animaux ont décidé d’accompagner l’homme dans son incarnation et se placent alors en gardiens protecteurs. Oui chaque espèce animale transmet son propre enseignement à condition de l’observer bien évidemment. Ainsi, l’animal nous permet de reconnaître nos forces et nos qualités, c’est sa médecine. Oui une médecine différente de la médecine classique mais ô combien naturelle, gratuite et merveilleuse. Imaginez plutôt une médecine qui ne soigne pas le mal mais qui amplifie le beau que l’on porte en nous.  Depuis longtemps, Marie sait que son animal totem est le lièvre. Elle connait la force et la qualité dispensée par la médecine du lièvre puisqu’elle la rayonne naturellement. Le lièvre incarne la force du cœur. Depuis le début de cette année, Marie ressent une grande connexion avec cet animal. Une famille de lièvres est d’ailleurs venue visiter notre jardin à plusieurs reprises au début du printemps. Si Marie ne sait pas trouver les mots pour exprimer ce qui se passe, on pourrait se laisser aller à dire qu’elle ressent la présence du merveilleux et du sacré qui l’unit, qui la relie au lièvre et qui les porte l’un et l’autre dans la dimension du cœur. L’anagramme de Marie est le reflet de sa médecine. D’amour elle a été créée, d’amour elle ne sait que parler, d’amour elle ne sait que vivre.

Il me fallait faire une petite parenthèse pour vous parler de la médecine des animaux… Mais revenons à Petit Lièvre dans la gueule de notre chat Simba. Il est en très mauvaise position, vous vous souvenez… Marie est en pleurs et demande à Laurent de sauver le petit animal. Celui-ci, au début hésitant à s’interposer dans la relation de nature finit par écouter l’appel de sa fille. N’écoutant que son cœur de père et de défenseur du Vivant, il réussit à extirper ce bébé de la bouche de notre chat et le recueille dans ses mains pour le calmer, le rassurer. Simba interpellé par la réaction de Laurent baisse la tête et, penaud, se frotte à ses jambes.

Petit Lièvre tapi dans la grande main bienveillante est en état de choc. Il ne peut contrôler les tremblements qui prennent possession de son corps. Son cœur semble s’emballer dans sa poitrine. Il n’a plus de sensibilité à sa patte avant gauche, le moindre mouvement de ses pattes arrière lui arrache une plainte déchirante. Inquiet, il ne sait plus ce qui lui arrive. Il se sent défaillir mais la chaleur qui se dégage des mains qui l’entourent formant une bulle de protection lui rappelle la même sensation qu’il a lorsqu’il se colle à Maman Lièvre. Cette chaleur le garde en vie, lui permet de croire en un miracle, une seconde chance de vivre. Il a tout de même beaucoup de mal à tenir sa tête droite. Celle si penche d’un côté. Laurent le rapporte dans ses mains jusqu’à la maison. On lui trouve vite un abri de fortune en le plaçant dans la cage de transport des chats. Il se sent pris au piège dans une prison de plastique froide et lugubre. Mais il s’y sent à l’abri. Les yeux perçants de son attaquant sont encore là près de lui à le scruter mais ne semblent plus briller du même feu. La tête lourde, il est incapable d’en supporter plus et son corps douloureux tombe gisant sur un flanc, s’abandonnant au sommeil. La cage est déposée dans un espace frais de noirceur idéal pour un repos bien mérité.

Pendant ce temps, les esprits de la famille se concertent. Que va-t-il advenir de ce petit animal ? Laurent essuiera un filet de sang sur ses mains, inquiet mais tiendra son interrogation secrète. Chacun va vaquer à ses occupations le cœur prés de Petit Lièvre. Des prières sont faites pour son rétablissement. Chacun y va de sa propre médecine pour lui envoyer des ondes bienveillantes d’amour. Ces vibrations d’amour émanant de chacun de nos coeurs créent autour de Petit Lièvre une boule d’énergie de lumière dorée apaisante, bienveillante, aimante.

D’un pas silencieux, je vais alors m’enquérir d’heure en heure de l’état de Petit Lièvre. Les premières heures, son corps semble toujours pris par des soubresauts, son œil ouvert cependant laisse toujours place à l’espoir en un meilleur. Petit Lièvre ne distingue plus rien et il ressent son corps vibrer en accord avec nos coeurs. La boule dorée diffuse des éclats de lumière multicolore créant un décor époustouflant dans lequel il semble se fondre.  Dans son corps endolori, il sent son cœur s’emplir de lumière, baigner dans un océan de plénitude. Il se voit libre, sautant d’herbe en herbe, croquant un lupin mauve par ci, respirant l’odeur de miel de la fleur d’or. Il se voit entouré de sa famille se pelotonnant contre la poitrine réconfortante de Maman Lièvre. La douleur finit par disparaître après quelques heures. Puis on ne sait trop comment mais Simba, notre chat réussit à s’approcher de la cage. Il la renifle, reconnaissant l’odeur détestable de la clinique médicale où il doit aller chaque année pour recevoir un vaccin. Il regarde avec ses bons gros yeux aimants le petit lièvre effrayé. Il tente de communiquer avec lui en s’excusant. Il lui parle d’instinct plus fort que la raison. Il ne savait pas la portée de son jeu car en fait Simba n’est que joueur et en aucun cas un tueur. Il lui parle de sa réaction impulsive instantanée qu’il a face à un petit animal en mouvement. Il lui conte son enfance quand il s’est retrouvé tout bébé avec ses frères et sa sœur attendant le retour de leur maman jamais revenue. Il se souvient des longues journées d’automne froides à grelotter le cœur transi, le ventre vide. Il raconte comment il a dû apprendre alors à chasser pour apporter à manger à sa sœur qui dépérissait de jour en jour.  Il lui avoue que son instinct irréfléchi souvent le trahit et qu’il lui est difficile de ne pas céder à ses impulsions de chasseur. Il raconte aussi la honte qu’il a parfois lorsque bien souvent, une fois ces proies tuées, il leur tourne le dos sans même les manger.  Il avoue que la viande crue sanguinolente ne le met pas du tout en appétit.  C’est alors que l’atmosphère change du tout au tout, plus de grisaille, plus de crainte. La lumière revient dans les yeux de Petit Lièvre. Simba cesse d’être le méchant pour devenir le repentant. Pendant ce temps, les ondes de nos cœurs réunis ont harmonisé l’énergie comme s’il y avait eu une musique sortie de bols tibétains et le cœur de Petit Lièvre bat doucement. Les 2 animaux contractent entre eux un pacte d’amitié, de respect. Simba ne touchera plus à des bébés lièvres, il s’y engage la patte sur le cœur, il deviendra chat joueur. Petit Lièvre pardonne cet écart à Simba et pense à calmer ses explorations périlleuses.  Il sait qu’un chat ne mange pas les lièvres, il est rassuré. Petit Lièvre se sent dans un nuage cotonneux. Une sensation unique emplit soudainement tout son corps, tout son être. Il se sent ragaillardi, aguerri, chéri et béni. Nous constatons avec surprise que Petit Lièvre a retrouvé ses esprits et sa forme. Nous le retrouvons, pour notre plus grand bonheur, assis au fond de sa cage les yeux noirs grand ouverts sans s’imaginer ce qui a pu se passer entre Simba et lui.

Après avoir recueilli les informations auprès de spécialistes de la faune pour ses soins, son alimentation, la question ultime est alors de savoir si on garde Petit Lièvre ou si on le remet en liberté. Avant tout, il faut déjà s’assurer que l’animal est en bonne santé et est capable de se mouvoir. Le toit de la cage à peine enlevé, Petit Lièvre se met à sauter. Soulagés de le voir revenu en pleine forme, nous refermons vite le couvercle. La décision finale est remise à Marie puisque chacun a compris le lien de cœur entre eux 2. Si Marie avait écouté seulement son cœur, elle aurait crié un grand Oui « Oui, on le garde. Vous m’aviez dit, les parents, que si un jour un lièvre venait à moi, on l’adopterait. Eh bien, ce jour-là est aujourd’hui ! » Oh elle avait grande envie de crier cela mais de tout cela, elle ne dit mot. Les yeux dans l’eau, bien que les mots soient  difficiles à pronocer, un « Non » faible entrecoupé de larmes finit par sortir de sa bouche. Finalement, elle a su écouter non seulement son cœur mais aussi le cri du cœur de son animal guide et ami qui lui crie. « Tu m’as sauvé Marie mais s’il te plait, laisse-moi me sauver de cet enfermement. Redonne-moi ma liberté. Je suis né pour vivre. Je continuerais à être ton ami, ton guide. Ensemble nous sommes reliés pour l’éternité » Fiers de la réponse aussi responsable de notre fille, nous portons la cage où se trouve Petit Lièvre tout près de l’endroit où Simba l’avait attrapé, juste devant le rocher de notre Mère la Terre. Marie ouvre le couvercle et la main de Laurent n’a pas le temps de l’attraper que Petit Lièvre saute d’un bond vif de la cage pour atterrir sur le sentier et prend la poudre d’escampette. Il a beau être petit, il court et file à la vitesse d’un éclair. Nous le regardons partir, éberlués et émus de le voir courir vers sa liberté.

Sur le chemin du retour, nos cœurs sont emplis de mélancolie. Va-il retrouver sa famille ? Et c’est alors qu’aux abords du sentier, Petit Lièvre est tapi là, semblant nous attendre comme pour nous dire « au revoir et merci les Amis » avant de disparaître d’un saut dans la forêt où nous distinguons de loin Maman Lièvre. Rassurés, nous rentrons à la maison, ravis du choix responsable de Marie d’avoir redonné la liberté à Petit Lièvre.

Le soir même, celui-ci a retrouvé frères et mère. C’est la fête dans la prairie. Petit Liévre est la vedette et il  raconte à qui veut l’entendre, son épopée dont la rencontre avec Marie, la conversation avec Simba le chat devenu son nouvel ami .Depuis ce jour, Petit Lièvre vit heureux, serein dans la forêt. Son côté aventurier s’est envolé pour faire place à un côté plus prévoyant, plus réfléchi. Il n’a pas perdu pour autant son imaginaire poétique qui l’emporte dans des voyages au long cours mais en rêveries seulement. Il continue à aller boire l’eau fraîche du ruisseau mais ne s’y attarde plus. Il vit, sautant par ci par là, son ouïe toujours en éveil et détalant au plus vite au moindre bruit suspect. Son mets préféré reste le bouton d’or dont il avait senti l’odeur de miel juste avant de se faire attraper par Simba. Cette fleur dorée lui rappellera pour toujours la plus grande frayeur de sa vie et son plus grand bonheur aussi de ce jour d’été mémorable.

Marie a reçu l’imprévu tant espéré par son coeur. De cette rencontre providentielle, Petit Lièvre est entré non seulement dans la vie de Marie pour y occuper une place privilégiée éternelle mais il a aussi sauté dans notre vie à tous pour nous rappeler de porter attention à la partie fine, délicate, douce, confiante, aimante qui est en nous et si importante pour le bien être de notre âme et de celle de nos proches. Bien souvent pris par le quotidien, nous oublions les petits détails qui s’évanouissent et parfois peuvent épuiser l’amour. Le cœur ouvert permet de voir les couleurs uniques de la vie s’entrelacer à celle des autres créatures pour créer un paysage d’une beauté et d’une harmonie touchantes. La visite de Petit Lièvre est reçue comme un rappel pour notre famille de garder le cœur ouvert en tout temps.

La communication avec le royaume animal n’est pas l’apanage de quelques élus mais est à la portée de chacun. Cette connexion se fait avec le langage du cœur qui est intuitif, télépathique et symbolique.  La sagesse animale est une médecine puissante. L’interaction avec les présences animales qui nous entourent nous propulse vers de nouvelles dimensions de notre être, une plus grande connaissance de notre Soi et de nos forces. Notre vie devient plus intéressante et attrayante.

Les marches de Marie dans la forêt ont pris, depuis ce jour-là, une autre saveur. Son cœur espère toujours croiser le chemin de Petit Lièvre. Souvent tapi sous un arbre, il la regarde passer. Parfois il se laisse apercevoir et leurs cœurs battent à l’unisson de cette rencontre furtive. Pour Marie, Petit Lièvre est unique au monde. Pour Petit Lièvre, je ne pense pas me tromper si je dis que pour lui aussi, Marie est unique au monde. Si vous cherchez Marie, vous la trouverez sûrement au rocher de la Mère Terre, tout près du ruisseau en train de scruter la forêt dans l’attente de voir son ami.

Je vous souhaite à toutes et tous la rencontre de cœur avec un animal, qu’il soit votre animal guide, votre animal de pouvoir ou votre animal de rencontre d’un jour. Elle changera à jamais votre vie. De guide peut être toute créature humaine ou animale, le tout est d’y croire !

Mon histoire finit en vous parlant d’Amour. Pas étonnant puisqu’on parle d’animal porteur de la médecine du cœur.  L’Amour … Où est l’Amour ? L’Amour est partout …Qu’est-ce que l’Amour ? Une énergie qui traverse la création pour révéler le meilleur de soi, le Grand Soi. Ouvrir son cœur c’est laisser l’Amour prendre soin de sa vie. L’Amour apaise, réconforte, guérit, prend soin, nourrit, transforme. L’Amour pardonne et comprend tout. L’Amour inclut toutes les expressions de l’Amour, l’Amour humain n’étant qu’une facette de l’Amour Inconditionnel.  Réalisez que vous êtes Amour. Agissez alignés avec votre cœur ! L’Amour peut être la seule source d’énergie qui sauve le monde. Pensons à garder vivante la force du coeur dans ces temps troublés et si troublants !

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